La partition de la sarabande XI de Haendel georg friedrich
Avant 1700 l'origine, discutée, de la sarabande, paraît être espagnole, voire sud-américaine. L'étymologie reste incertaine (cf. ci-dessous les étymologies fantaisistes de Furetière). Le terme serait dérivé du persan sarband, turban (Dictionnaire étymologique, Alain Rey, 1992). La danse, à l'origine rapide, s'est ralentie pour se rapprocher du menuet, avec lequel elle partage la mesure et en général l'absence de levée (cf. Brossard et Pepusch ci-dessous) pour devenir la pièce lente, solennelle et ornée de la suite de danses.
Introduite en Espagne vers 1580, elle est populaire entre 1580 et 1610. Elle s'accompagne de castagnettes. Elle est alors encore rapide, sauvage, énergique, ou au contraire lente et sensuelle (« lente et compassée » Cervantes). Elle peut être chantée et ses paroles lascives ont même conduit à son interdiction temporaire par Philippe II (1583). Elle est « si lascive dans ses paroles, si impudique dans ses mouvements qu’elle suffit à enflammer même les personnes les plus honnêtes » (Juan de Mariana, Tratado contra los juegos publicos, 1609).
« La sarabande a eté defendue par l’Inquisition d’Espagne, tant elle la jugea capable d’emouvoir les Passions tendres, de derober le Coeur par les Yeux, & de troubler la Tranquillité de l’Esprit. La Sarabande est une sorte de Dance passionnée, qui vient d’Espagne, & dont les Maures de Grenade ont été les Inventeurs » (Miege-Cotgrave, 1688). La sarabande passe en France vers 1620. Elle est encore rapide. En 1635, Richelieu danse une « folle sarabande » devant Anne d'Autriche. Mersenne, en 1636, la décrit comme une danse vive à 3 temps.
Après 1700 on trouve des sarabandes avec levée, comme la chaconne de la Suite pour violon en ré mineur de Bach, ou la sarabande canonique de l'Ouverture en si mineur de Bach, BWV 1067. Rythmiquement, la sarabande se caractérise par l'allongement du 2e temps (noire-noire pointée-croche), souvent une mesure sur deux. Contrairement à ce qui est souvent indiqué, le temps long n'est pas accentué car il correspond à un pas glissé (cf. Furetière ci-dessous). On constate fréquemment la présence d'hémioles aux cadences. La sarabande fait partie des quatre danses principales de la suite à l'âge baroque et se joue ordinairement après la courante. Elle précède en principe la gigue, mais avec possibilité d'intercaler entre elles certaines danses optionnelles ("galanteries") telles que : menuet, gavotte, bourrée, passepied, rigaudon, etc. Il arrive que deux sarabandes s'enchaînent (Rameau, Premier livre). Dans les Suites anglaises n°2 et 3, Bach propose une Sarabande, suivie des "agréments de la même sarabande", version servant probablement à l'ornementation des reprises, plutôt qu'à l'exécution successive des deux versions. La chaconne, ou "sarabande légère" et la passacaille sont également des sarabandes, ainsi que la Folia, « la plus célèbre des mélodies de sarabande » (Taubert, 1717). Mais toutes trois sont traitées en variations.
la partition de la sarabande XI suite en D mineur (G110) de Haendel:
http://www.free-scores.com/PDF/handel-george-frideric-sarabande-9672.pdf
http://partitions.metronimo.com/Partitions_pour_piano-247.html
pour écouter la sarabande: http://www.free-scores.com/MIDI/handel-george-frideric-sarabande-9672.midi
d'autres partitions de Haendel: http://icking-music-archive.org/ByComposer/Handel.php
Toutes les partitions proposés sont gratuites, libres de droits car se trouvant dans le domanies publics
A l'origine je jouais cette partition à la flûte dans un ensemble. C'est en fouillant dans des cartons que je l'ai retrouvée, et j'ai eu envie de la jouer au piano. Cela me rend nostalgique de ces merveilleuses années de collèges ou je faisais partie de l'ensemble de flûte. Je me souviens avec bonheur des chahuts que nous faisions avant les répétitions, des week-end que nous passions à répéter et à faire la bringue. (Ma première boum avec au grand effroi de notre prof de la musique techno.) Et puis tous ces endroits ou nous nous sommes produits, en france comme à l'étranger. Mais surtout la passion d'un homme qui voulais transmettre son savoir et son amour de la musique aux affreux petits monstres que nous étions. En jouant la sarabande j'entends encore sa voix nous donner les indications, et je le revoie sauter comme un gosse lorsque nous arrivions enfin à exécuter un morceau particulièrement difficile pour la première fois.
Alors merci à vous Monsieur Roches.
biographie:
Georg Friedrich Haendel (23 février 1685, Halle - 14 avril 1759, Londres) fut un compositeur d'origine allemande, naturalisé britannique. Devenu citoyen britannique il se nommait lui-même George Frideric Handel]. Son nom connaît plusieurs graphies : en allemand, Händel peut (en transcription du umlaut) aussi s'écrire Haendel (orthographe souvent préférée en français) et, après son installation en Angleterre, l'intéressé l'écrivait sans tréma : Handel, qui est la manière retenue par les anglophones.
Son père, Georg Händelétait un chirurgien-barbier de confession luthérienne, devenu veuf en 1682, et se remaria l'année suivante avec Dorothea Taust, fille d'un pasteur de trente ans plus jeune que lui. Georg Friedrich fut leur premier enfant, aîné de deux sœurs.
Son père rêvait pour lui d'une carrière de juriste, quoique l'enfant montrât des dons précoces pour la musique. Au contraire, sa mère favorisait ses dispositions et sa tante lui offrit une épinette. À contrecœur, le père lui fit prendre des cours auprès de l'organiste Friedrich Wilhelm Zachow qui lui donna une éducation musicale complète ; il apprit à jouer du clavecin, de l'orgue, du violon, du hautbois. Il se mit très tôt à composer des œuvres instrumentales et vocales.
En 1697, un séjour à Berlin le mit en contact avec la cour du roi de Prusse qui reconnut ses dispositions pour la musique, mais il revint à Halle à la demande de son père, qui mourut quatre jours avant son retour. Pour respecter la volonté paternelle, il poursuivit ses études juridiques, tout en continuant sa pratique musicale.
Vers 1702, il fut engagé à la cathédrale de Halle en qualité d'organiste titulaire, et se lia avec Georg Philipp Telemann qui se rendait à Leipzig et fit étape à Halle, d'une amitié durable.
Il demeura peu de temps à ce poste qu'il quitta pour s'installer à Hambourg, Haendel fut engagé en tant que claveciniste et y prit contact avec l'opéra italien. Il y donna des cours, rencontra Johann Mattheson, son aîné de quatre ans, qui était déjà un musicien notoire et dont il devint l'ami fidèle. Mattheson lui ouvrit de nombreuses portes, et Händel put, entre autres, faire représenter ses deux premiers opéras, Almira et Nero. Ce fut aussi à Hambourg que Haendel lia connaissance, grâce Mattheson, avec des diplomates britanniques. Le séjour à Hambourg fut donc déterminant pour la carrière du musicien, qui serait quelques années plus tard un des principaux promoteurs de l'opéra italien en Angleterre.
En 1706, sur la suggestion du prince Gian Gastone de Médicis, il partit pour l'Italie où il passa trois ans. Ce séjour fut décisif dans l'évolution de son style et de sa carrière ; Florence, Rome, Naples, Venise furent les villes où il parvint à se faire une grande réputation. Ce voyage fut l'occasion pour lui de côtoyer de nombreux musiciens célèbres dont Domenico Scarlatti : avec ce dernier, il participa à une joute musicale à l'orgue et au clavecin : il fut reconnu supérieur à Scarlatti pour le jeu de l'orgue et les deux musiciens firent jeu égal au clavecin. Néanmoins, les deux musiciens conclurent amitié.
Haendel resta marqué pendant tout le reste de son existence par ces années de jeunesse qu'il avait passées dans la « patrie » de la musique et par l'influence profonde qu'avaient exercée sur lui les compositeurs majeurs que sont Corelli. et Alessandro Scarlatti, le maître de l'opéra napolitain.
Au début de 1710, il abandonna Venise pour Hanovre où l'on lui avait proposé le poste de maître de chapelle de l'Électeur Georg Ludwig. À peine arrivé, il demanda un congé pour se rendre à Londres : la Grande-Bretagne. Il y fit jouer plusieurs de ses œuvres qui furent accueillies bienveillamment. Il retourna à son poste à Hanovre, tout en restant en contact avec les nombreuses relations qu'il avait nouées à Londres. Enfin, en 1712, il demanda un nouveau congé temporaire pour retourner à Londres : les circonstances firent qu'il s'y établit définitivement. Les succès remportés auprès du public, de l'aristocratie et de la Cour le conduisirent en effet à rester à Londres au-delà du terme fixé et de manière définitive.
Haendel, fut naturalisé britannique en 1726. Il participa à partir de 1719 à la création de la Royal Academy of Music, société dont le but était de monter des opéras à Londres au Haymarket Theater. Il en fut le directeur musical et se rendit sur le continent pour embaucher des chanteurs de talent. Après des débuts triomphants, Haendel affronta la venue d'un rival qu'il avait bien connu en Italie : Giovanni Bononcini. La concurrence fut vive, tourna à son avantage avant que les difficultés financières ne s'accumulassent, entraînant la fermeture de l'Academy à la fin de la neuvième saison. En 1727, Haendel composa la musique de couronnement du nouveau roi George II (Coronation anthems).
Ce fut en 1741 que Haendel produisit son dernier opéra, Deidamia. Dorénavant il consacra sa production lyrique à l'oratorio et écrivit coup sur coup Le Messie (en anglais Messiah, un de ses plus grands chefs d'œuvre) en 24 jours et Samson puis se rendit, sur l'invitation du lord lieutenant d'Irlande, à Dublin où il séjourna pendant plusieurs mois, jusqu'en août 1742 et où ses œuvres eurent de très grands succès.
De retour à Londres, il se remit au travail de façon acharnée. Il subit une seconde attaque de paralysie dont il se remit à nouveau. Il continua à composer de nombreux chefs-d'œuvre, dans le domaine de l'oratorio comme dans la musique instrumentale. Les dernières œuvres furent, à nouveau, des oratorios, mais la santé du musicien déclinait malgré sa robuste constitution et les cures thermales. Il subit de nouvelles attaques paralysantes et devint aveugle après l'intervention ratée du meilleur spécialiste de l'époque, John Taylor, qui avait déjà opéré sans succès Jean-Sébastien Bach. Il continua malgré tout à s'intéresser à la vie musicale, et mourut le 14 avril 1759, jour du Samedi Saint. Il fut enterré à l'abbaye de Westminster, selon son désir.
Sa production est très importante dans tous les genres pratiqués de son temps, et son catalogue (HWV pour Händel-Werke-Verzeichnis) comprend plus de 600 numéros, ce qui n'est pas très significatif, car : un seul numéro peut s'appliquer à un simple menuet isolé comme à un opéra complet ; plusieurs transcriptions de la même œuvre pour différentes exécutions peuvent constituer ou participer à des numéros différents. Quoi qu'il en soit, il s'agit d'un ensemble considérable. Quelques œuvres particulièrement marquantes :
- Water Music (HWV 348–350)
- Musique pour les feux d'artifice royaux (HWV 351)
- sonates pour divers instruments (violon, flûte, hautbois) opus 1
- 13 sonates en trio opus 2 et opus 5
- 18 concerti grossi opus 3 (HWV 312–317) et opus 6 (HWV 319–330)
- 12 Concertos pour orgue opus 4 (HWV 289–294) et opus 7 (HWV 306–311) + 4 séparés
- Concerto pour harpe opus 4 N°6 (également pour orgue)
- 3 Concertos pour hautbois
- Les 8 « grandes » suites pour clavecin (1720)Dixit Dominus HWV 232
Chandos Anthems
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