la clémence de titus de Wolfgang amadeus Mozart

Publié le par SarahMoon


Mozart Dessin à la pointe d'argent
de Doris Stock (1781)


La Clemenza di Tito (La Clémence de Titus), KV 621 (1791) est un opera seria en deux actes composé par Wolfgang Amadeus Mozart. Le livret en italien est de Caterino Mazzolà d'après Metastase et Cinna de Corneille. Il a été créé le 6 septembre 1791 au Stavovské Divadlo à Prague, à l'occasion du couronnement de Léopold II comme roi de Bohème.

La partition: ouverture de la clémence de titus:  Partition pdf (1 Mo)

l'intrigue

 

Acte I: Vitellia, éprise de l'empereur Titus, apprend qu'il s'apprête à épouser Bérénice. Dévorée par la haine, elle convainc Sextus (Sesto), son soupirant qui est aussi l'ami intime de l'empereur, de conspirer contre Titus. Annius (Annio), épris de Servilia - la sœur de Sextus, survient et leur apprend que l'empereur a renoncé à Bérénice pour épouser une Romaine (Servilia). Celle-ci supplie Titus de renoncer à ce projet afin de pouvoir vivre avec celui qu'elle aime (Annius), tandis que Publius (Publio), le serviteur de l'empereur, avertit l'empereur du complot en préparation. Emu par les supplications de la jeune Romaine, Titus se résout à épouser Vitellia. Ignorant qu'elle vient d'être choisie, Vitellia pousse Sextus à l'irréparable : les conjurés mettent le feu au Capitole mais Titus parvient à échapper à la mort.

Acte II: Sextus est arrêté par Publius puis, après qu'il a avoué mais sans dénoncer Vitelia, le Sénat le condamne à mort. Titus ne peut croire à la culpabilité de son ami et le convoque. Pour protéger Vitelia, Sextus s'accuse de l'entière responsabilité du crime. Titus signe son arrêt de mort (l'arène) puis, peu après, se ravise et déchire la sentence : il ne veut pas régner par la terreur. Vitellia, comprenant le sacrifice de Sextus, avoue ses crimes, renonçant alors à l'amour et au pouvoir. Titus gracie tous les conjurés, sous les acclamations de ses sujets.

Historique:

L'ouvrage résulte d'une commande de la cour pour le couronnement de Léopold II comme roi de Bohême. Mozart eut très peu de temps, six semaines, pour écrire l'opéra alors qu'il était malade et accablé par les soucis. La commande imposait un operia seria sans aucune fantaisie comique. Mozart eut seulement le choix d'écrire une œuvre moyenne ou d'approfondir certains morceaux et d'écrire ou de faire écrire rapidement le reste, les récitatifs sont ainsi dus à son élève Süssmayr. Alors que Mozart aimait écrire pour ses chanteurs, la distribution changea plusieurs fois, ainsi Sextus, qui devait être un ténor, devint castrat pour finir mezzo-soprano.
L'opéra contient quelques morceaux sublimes : l'air de Sextus, "Parto, parto" avec accompagnement de clarinette, le rondo de Vitellia "Non più di fiori" avec accompagnement de cor de basset font partie des plus grandes réussites mozartiennes. Quand l'opéra bénéficie d'une mise en scène de qualité, on voit le lien avec la tragédie classique française et on retrouve Bérénice de Racine.

Le sujet avait déjà été traité une quarantaine de fois, dans des versions oubliées depuis longtemps. Le genre imposé semble obsolète surtout après les collaborations précédentes avec da Ponte.

  • "Una porcheria tedesca!" (Une porcherie allemande). C'est en ces termes que l'impératrice Maria-Luisa accueillit la création de la Clemenza di Tito, à Prague le 6 septembre 1791. De fait, l'ouvrage fit longtemps figure d'opéra maudit, étant peu joué, jusqu'à sa "réhabilitation" par Istvan Kertesz et Jean-Pierre Ponnelle à Londres, en 1969. En cause principalement un livret particulièrement confus et peu crédible : Titus est étonnant d'apathie, Vitellia de monstruosité.
  • L'ouvrage souffre également d'une composition rapide : Mozart l'écrivit en six semaines, dans les derniers mois de son existence, en parallèle à La Flûte enchantée, également créée en septembre 1791. de fait, les récitatifs secco (dûs à Süssmayr) sont nombreux et souvent longs. À commencer par celui qui ouvre l'opéra et qui dure plus de trois minutes.

biographie du compositeur: 

Johannes Chrysostomus Wolfgang Theophilus Mozart, plus connu sous le nom de Wolfgang Amadeus Mozart (né à Salzbourg, principauté du Saint Empire romain germanique, le 27 janvier 1756 — mort à Vienne le 5 décembre 1791) est généralement considéré comme l’un des plus grands compositeurs de la musique classique européenne. Bien que mort à trente-cinq ans, il laisse une œuvre importante (626 œuvres sont répertoriées dans le Catalogue Köchel) qui embrasse tous les genres musicaux de son époque. Selon le témoignage de ses contemporains c’était, au piano comme au violon, un virtuose.
Né à Salzbourg, qui est à l’époque la capitale d’une principauté ecclésiastique allemande, Mozart est le fils d’un compositeur allemand, Leopold Mozart (1719 - 1787), vice-maître de chapelle à la cour du prince-archevêque de Salzbourg, et de son épouse Anna Maria Pertl (1720 - 1778).Mozart révèle des dons prodigieux pour la musique dès l’âge de trois ans : il a l’oreille absolue et certainement une mémoire eidétique (à quatorze ans, il aurait parfaitement retranscrit le Miserere de Gregorio Allegri, morceau qui dure environ 15 minutes, en ne l’écoutant qu’une seule fois). Ses facultés déconcertent son entourage, et incitent son père à lui apprendre le clavecin dès sa cinquième année. Le jeune Mozart apprend par la suite le violon, l’orgue et la composition. Il sait déchiffrer une partition et jouer en mesure avant même de savoir lire, écrire ou compter. À l’âge de six ans (1762), il compose déjà ses premières œuvres (menuets KV.2, 4 et 5 ; allegro KV.3).
Entre 1762 et 1766, il part en tournée avec son père. En 1767, à l’âge de onze ans, il écrit son premier opéra Apollo et Hyacinthus (K.38), une comédie latine destinée à être interprétée par les élèves du lycée dépendant de l’Université de Salzbourg. L’année 1769, il est nommé maître de concert par le prince-archevêque. Le 16 décembre 1771, le prince-archevêque Schrattenbach décède. Le prince-archevêque Colloredo devient son nouvel employeur. En 1776, Mozart a vingt ans, et décide de quitter Salzbourg ,Après une année de préparatifs, il partd’abord à Munich, où il n’obtient pas de poste, puis à Augsbourg et enfin à Mannheim ou il tombe éperdument amoureux de la cantatrice Aloysia Weber. 
 Il part pour Paris au mois de mars 1778. Sa mère tombe malade durant ce séjour, et meurt le 3 juillet. Mozart rentre alors à Salzbourg, où son père a convaincu le prince-archevêque de le reprendre à son service, en passant par Munich où vit la famille Weber. Mais Aloysia aime un autre homme, et c’est un Mozart déprimé qui arrive à Salzbourg le 29 janvier 1779 où il retrouve son ancien poste.
En novembre 1780, il reçoit une commande pour l’opéra de Munich, et il part comme son contrat l’y autorise. La création, le 29 janvier 1781 de Idomeneo, Rè di Creta (Idoménée, roi de Crète) est accueillie triomphalement par le public. De retour à Salzbourg, Mozart doit suivre son employeur à Vienne, où le prince-archevêque le traite publiquement de « voyou » et de « crétin » avant de le congédier. Mozart s’installe alors dans la capitale autrichienne comme compositeur indépendant, dans la pension de madame Weber.
Mozart fait la connaissance de la troisième fille de madame Weber, Constanze, et décide de l’épouser sans attendre le consentement écrit de son père. Le mariage est célébré le 4 août 1782, dans la cathédrale Saint-Étienne.
Durant les dernières années de sa vie, Mozart est souvent malade, et chroniquement endetté malgré de nombreux succès très bien rétribués, car il mène grand train de vie. Il compose beaucoup : sonates, concertos, symphonies, opéras (dont Così fan tutte, sa dernière collaboration avec Lorenzo da Ponte).
En juillet, un inconnu lui commande un Requiem (KV 626), qui doit rester anonyme. On sait aujourd’hui qu’il était commandité par le comte Walsegg, et on suppose que celui-ci souhaitait soit faire deviner à ses amis le nom de l’auteur, soit s’en attribuer la paternité. Mozart, affaibli par la maladie et les privations, doit en outre faire face à une surcharge de travail, car il a reçu (début août) la commande d’un opéra (La Clemenza di Tito, KV 621) pour le couronnement du roi de Bohême Léopold II, qu’il devra écrire en trois semaines.
Il meurt le 5 décembre 1791 à minuit cinquante-cinq, à l’âge de 35 ans sans avoir pu achever ce Requiem (qui sera terminé à la demande de Constanze par un de ses élèves, Franz Xavier Süssmayer). Selon une légende, il aurait été empoisonné à l’arsenic par les franc-maçons 
La légende, reprise dans le film Amadeus de Milos Forman, qui veut que Mozart ait composé ce Requiem en prémonition de sa mort prochaine relève plus de l’imagerie romantique que de la réalité. Mozart est enterré au cimetière St Marx dans la banlieue de Vienne, dans une fosse commune.

 

 

Publié dans musique et partition

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